Banque d’affaires parisienne

La Banque Mouret est une banque d’affaires sur la place de Paris. Si elle fut lancée en affaire de famille, elle est de nos jours dirigée par des gestionnaires. Subsiste de son premier siècle, le siège social sis en un bel immeuble haussmannien. Pierre de taille et grosse moquette. De ces belles pièces hautes se dégage une ambiance feutrée gage du sérieux de l’établissement.

Les écuries et les caves à charbon ont été reconverties pour accueillir ces soutiers modernes du service informatique. Au travers de cas pratiques, nous partagerons leurs difficultés et les solutions apportées. Car, outre le fait d’être une caricature, cet article plante le décor qui me servira ultérieurement.

Déménagement

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Conte de faits

A mes débuts dans les banques on ne disait pas « le service informatique », mais on parlait de « L’informatique ». Le service était bicéphale : la production et le bureau des études.
A la production où régnait une odeur de café, était le pupitre, opérateur technique qui contrôlait, vérifiait, parfois procédait à des relances principalement motivées par les retards des partenaires. Les incidents étaient extrêmement rares, et dans ce cas, le pupitre analysait l’historique, en s’appuyant sur le code source. Après quoi il s’adaptait pour résorber le souci et procédait à une démarche assez simple qui consistait à prendre un papier, un stylo, et le couloir.
Au bureau des études où régnait une odeur de mélange de thés, étaient les études, fonctionnels soucieux des standards de production qui inventaient, préparaient, développaient les processus de demain. Et à de rares occasions, accueillaient le pupitre pour voir avec lui l’incident rencontré et surtout comment le résoudre au plus vite.

Découvert au petit matin, l’incident était pris en charge rapidement par les études. Une nouvelle version du programme était livrée en recette avant midi pour qu’à 14H00 le batch quotidien de recette le valide pour 18H00. La mise en production était effectuée après les sauvegardes de 19H00.
A noter que ce batch quotidien de recette de 6 heures en avance sur la production était une garantie de détecter et anticiper d’éventuels problèmes à venir.
Cette organisation réactive qui n’avait pas de nom serait qualifiée aujourd’hui d’agile et continuous something.

Et puis un jour, un bien-pensant s’est mis en tête de structurer tout ça !..

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Du chaos sur la route

Recalé ! Si je devais repasser mon permis de conduire, il y a fort à parier que je serais recaler. Enfin… si les attitudes que j’observe chez mes contemporains relèvent bien d’un « nouveau code de la route ».

Si certains préconisent de réduire les vitesses, ou couper les platanes, ou mettre des glissières de sécurité partout, interdire les boites de nuit, interdire l’alcool au volant, et j’en passe… j’avoue que je prône un retour à la responsabilité individuelle. Un peu d’ironie dans ce monde d’inconscients !

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Du repos hebdomadaire et dominical

Polémique de l’actualité, le repos hebdomadaire fait parler. Parfois à tort, et souvent de travers. Sans se prendre pour le journal d’un avocat , ouvrons le code du travail à la troisième partie, Livre 1er, Titre III, Chapitre II : Repos hebdomadaire (Légifrance).
Il est à noter que les quatre articles sont courts et clairs, je dirais même plus : si clairs que tout un chacun peut les interpréter aisément. Sans aucune formation, je prends le temps ici de m’y attarder.

Ce qui frappe à leur lecture est que les quatre articles sont rédigés pour protéger les salariés, chacun sur un volet différent. Vu leur brièveté, procédons à un passage en revue.
Je passe rapidement sur les articles L3132-2 et L3132-3-1 qui respectivement définissent une durée minimale de repos, et protège le demandeur d’emploi.
L’article L3132-1 « Il est interdit de faire travailler un même salarié plus de six jours par semaine. » est une protection définie sur la semaine qui pourrait paraitre suffisante, mais j’y reviendrai.
Le dernier à examiner est l’article L3132-3, celui-là même qui défraie les chroniques. Je cite : « Dans l’intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche. » Attardons-nous-y un peu.

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Une obsolescence déjouée

Notre cuisinière CVC478W de Faure présentait des soucis de four aux symptômes connus. Après quelques minutes de chauffe, le four et sa lumière s’éteignaient, puis repartaient après une baisse de la température. Cette obsolescence relève du thermostat de sécurité, une pièce somme toute facile à changer.
Pour cela il faut juste démonter le panneau latéral gauche, et donc (merci le concepteur) la moitié de la cuisinière.

Pour celles et ceux peu bricoleurs, cet article présente comment remplacer cette pièce coûtant 10 fois moins cher qu’une cuisinière neuve.

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De la dépénalisation du stationnement et du journanisme

Qu’est ce journalisme racoleur !? Que la survie de la presse écrite passe par des titres chocs, je le comprends. Que l’on procède à des encarts spéciaux sur certains sujets est d’usage. Mais comment peut-on limiter le Projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles à l’aménagement de la tarification du stationnement !?

Sur le site de l’assemblée nationale, on peut trouver le dossier 1120 de ce projet n°495. Pas besoin d’être expert pour percevoir son ampleur : quatre commissions sénatoriales ont planché sur le sujet qui est encore en discussion après 11 séances à l’Assemblée Nationale. Quel journaliste consciencieux peut imaginer que les débats se limitent aux parcmètres et contraventions !?

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Une histoire de la loi

Le 10 mai dernier, a été diffusée le vingtième et dernier épisode d’une série appelée « une histoire de la loi » présentée sur les ondes de France Culture par Renaud Denoix de Saint Marc. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, ancien vice-président du Conseil d’Etat et membre du Conseil Constitutionnel, il nous expose une partie de l’histoire de la loi principalement au travers de l’expérience française dans cette radiodiffusion avec la clarté et la simplicité que je lui avais connu dans ce grand petit livre sur l’Etat (PUF, Que sais-je ?) dont je m’étais par le passé délecté. Outre ces caractères propres aux pédagogues, sa diction posée et détachée permet aux ignorants de mon espèce de suivre et de s’instruire.

En bref, une bien belle série qui fut pour moi un régal et que par ce billet je recommande chaudement.
Il est possible de réécouter ces opus sur le site de Un autre jour est possible voire de s’abonner à la baladodiffusion de l’émission.

Renaud Denoix de Saint Marc

A savoir que tel que France culture le permet, je partage à la suite les 20 émissions.

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Au feu !

Au feu de circulation d’un grand boulevard parisien. Pas tout à fait de circulation, un feu qui impose aux automobilistes de laisser passer les piétons, un feu qui impose la courtoisie. A ce feu, les trois soeurs attendent patiemment. La benjamine tient la main à la cadette et à l’aînée. La cadette suit les instructions. Et l’aînée se sent responsable de la fratrie. Elle a les yeux rivés sur le voyant en forme de bonhomme. Du haut de ses 7 ans, elle décide quand il passe au vert, de faire traverser tout son petit monde. Elle est concentré à sa tâche, juste le bonhomme, sans jamais regarder la route.

Et sur ce même boulevard, les automobiles foncent bille en tête au-delà de 60 km/h. Certains conducteurs ne ratent pas leur appel téléphonique, mais ratent ce feu. Parfois, en piéton engagé je suis obligé de piler pour les éviter. Est-ce que les trois soeurettes s’arrêteraient ? Est-ce que l’ainée les yeux tout à son bonhomme vert aura le bon réflexe ? Souvent je me pose la question.
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Si j’étais ministre du développement durable

Le 6 février dernier, le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie présentait son plan d’urgence pour la qualité de l’air. Trois des 5 priorités exposés concernent les moyens de locomotion. Covoiturages, véhicules électriques, les transports en commun, les vélos, les patins à roulettes, et j’en passe, sont bien présents dans cette étude. Mais s’il est effleuré, l’aspect le plus important n’est pas abordé : pourquoi nous déplaçons-nous ?
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Si j’étais ministre de l’Education Nationale

Lors de la matinale de France Culture avec Vincent Peillon, la question du manque d’enthousiasme pour la profession de professeur a été abordée. Et sauf erreur de ma part, un des aspects a été absent de l’émission : Le système de formation et de recrutement.
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