Le punk et le DevOps

Comment recruter un DevOps ? Parcourant un réseau social, je suis resté interdit devant cette question. Si ce chasseur de tête s’était un minimum informé, il saurait que DevOps n’est pas ni un poste, ni une fonction, ni une qualification mais un mouvement. Mettons de côté cette grossière erreur en reformulant la question : Comment un recruteur peut-il s’assurer qu’un candidat est bien emprunt de la culture DevOps ?

Comment caractériser un mouvement ? Prenons pour exemple le mouvement punk, si nous devions le caractériser, ce serait en citant l’aphorisme No future, en précisant les attributs vestimentaires, les coupes de cheveux, en listant des groupes de musiques, et c’est tout ? Viennent ensuite la contestation, la solidarité, les alternatives sociales, et les différentes tendances politiques. C’est tout un ensemble qui définit un mouvement. Et pour revenir sur le DevOps appliqué au recrutement, comment tester un candidat ?
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Vers l’automatisation de la recette

Comment ça on ne teste pas !? Bin non, ce n’est pas possible. C’est la réponse qui m’irrite le plus juste après le « on a toujours fait comme ça ». Quel est l’intérêt d’une plate-forme de tests où la moitié des jobs est en rouge ? Comment valider un tel fourbi d’erreurs ?
Dans de telles conditions il est nécessaire de connaitre par coeur les enchainements, pour opérer à des évictions, des relances, bref il est délicat et déconseillé d’automatiser ces pratiques.

Afin d’être le plus proche de la production tout en prenant en compte certaines limites des recettes, voyons donc ici un ensemble de pratiques, non pour automatiser mais pour s’y préparer. Une petite remise à plat pour éliminer tous ces incidents normaux (ça me fait mal de l’écrire). Etape nécessaire pour automatiser ses tests et tendre vers plus de Continuous Delivery.

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De la valorisation des constantes

Cas pratique ! Dans tout environnement il faut valoriser ses constantes. Que ce soit le nom de l’environnement lui-même, d’un serveur tiers, d’une arborescence… ce n’est pas ce qu’il manque. A la B. Mouret, un fichier de configuration avec toutes ces constantes est défini pour chaque environnement. Malheureusement, quand par exemple une arborescence est redéfinie, il faut, passez-moi l’expression, se pastiller l’ensemble des fichiers à réviser. Comment procéder autrement ?

Voyons donc ici un ensemble de pratiques qu’appliquera la B. Mouret pour tendre vers plus de Continuous Delivery. Au travers de ces quelques principes simples, c’est tout une uniformisation qui en découlera et en conséquence une facilité de maintenance et d’automatisation.

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Banque d’affaires parisienne

La Banque Mouret est une banque d’affaires sur la place de Paris. Si elle fut lancée en affaire de famille, elle est de nos jours dirigée par des gestionnaires. Subsiste de son premier siècle, le siège social sis en un bel immeuble haussmannien. Pierre de taille et grosse moquette. De ces belles pièces hautes se dégage une ambiance feutrée gage du sérieux de l’établissement.

Les écuries et les caves à charbon ont été reconverties pour accueillir ces soutiers modernes du service informatique. Au travers de cas pratiques, nous partagerons leurs difficultés et les solutions apportées. Car, outre le fait d’être une caricature, cet article plante le décor qui me servira ultérieurement.

Déménagement

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Vers le Continuous Delivery

DevOps et Continuous Delivery sont les actuels mots à la mode (buzzword pour les anglophones). Après quelques lectures et présentations, certains décideurs se posent la question de l’inflexion vers de telles méthodes. Il faut bien comprendre que derrière ces mots se cache une révision complète des DSI. C’est la fin des fameux silos enfermant chacun dans une mono-tâche technicienne au profit d’un flux automatique organisé par des experts. D’aucuns disent que ce bouleversement est un tsunami, voire un big bang. Il est donc naturel que certains responsables se demandent : Comment opérer à un tel virage vers le Continuous Delivery ?

Cet article orientera vers des perspectives de réponses. Et pour cela, citons d’abord Martin Fowler, un ponte du Continuous Delivery :

You’re doing continuous delivery when:

  • Your software is deployable throughout its lifecycle

  • Your team prioritizes keeping the software deployable over working on new features

  • Anybody can get fast, automated feedback on the production readiness of their systems any time somebody makes a change to them

  • You can perform push-button deployments of any version of the software to any environment on demand

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grub rescue>

Fichtre ! Ce n’est pas le résultat escompté. On procède parfois à tâtons, avec trop d’assurance ou à brûle-pourpoint à des aménagements ou des installations. On reboot, et là paf ! On se retrouve face à un grub rescue> qui nous regarde droit dans les yeux. Et un frisson de nous parcourir l’échine.

Il ne faut pas se leurrer, quand on se retrouve dans cette situation c’est qu’on l’a provoquée. Ce sont nos dernières actions d’administrateur système plus ou moins averti qui portent leur fruit pourri. Cet article présente quelques grandes lignes pour se sortir de ce mauvais pas, avec des vrais morceaux de pédagogie dedans.

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De l’intérêt du Continuous Delivery pour le business

Le déploiement de tout logiciel, installation ou amélioration, est motivé par un besoin business. Et plus l’IT répond promptement à ce besoin, plus rapidement le client ou l’utilisateur interne pourra tirer rapidement profit de ce déploiement.
Cette accroche est le point de départ du concept de Continuous delivery, traduit par Livraison en continu. Cet article est une présentation conceptuelle et non technique à l’attention des décideurs et des techniciens cherchant des arguments pour inciter leurs décideurs à entrer dans le XXIème siècle.

Depuis trop longtemps, un déploiement est le bout d’une chaine bien longue d’un projet, en cascades (le fameux waterfalls). Phase après phase, un tel projet s’étale sur plus d’un trimestre. Certaines sociétés sont rythmées sur des livraisons semestrielles voire annuelles.
Aucun besoin d’études de management pour comprendre que quatre mois après le développement, il peut arriver que le codeur ne se souvienne plus de ses intentions, voire qu’il ne soit plus présent. Si un besoin de remettre l’ouvrage sur le métier se fait sentir, il est à prévoir une latence dans l’aménagement.
Nous sentons bien que nous sommes aux antipodes du concept de Continuous delivery dont le paradigme est le prompt profit.

« Until your code is in production making money or doing what it is meant to do, you have simply wasted your time. » – Chris Read

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La petite graine

Pour automatiser ses installations Debian, il faut savoir concevoir sa petite graine, preseed pour les anglophones. Cet article est le premier volet d’une série où je vais décortiquer celle que j’utilise afin d’aider par l’exemple celles et ceux qui voudrait se lancer dans le planter de petite graine.
Comme je l’ai déjà abordé dans mon précédent article De l’automatisation de l’installation et de la pré-configuration, cette petite graine sera stockée sur un serveur web quelconque. Et donc ce site convient très bien, vous la trouverez ici.

Comme vous pouvez le constater, pour ce genre de sujet que l’on étudie que ponctuellement, j’ai pour habitude de placer dans le cartouche les liens vers la documentation (un pour navigateur et l’autre pour wget). Ensuite les chapitres sont rappelés en remarque pour chaque section, pour être plus efficace dans ma maintenance. Enfin, tant que c’est chaud, je préfère placer des options désactivées, quitte à les activer ultérieurement. Il sera toujours plus aisé à transformer un false en true que d’avoir à retrouver l’option.

Découvrons la plus en détails…

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La nature en ville

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De l’automatisation de l’installation et de la pré-configuration

Après la mise en bouche Lancer une installation via Grub, on reste sur sa faim. Pouvoir déclencher l’installateur à l’envi c’est bien, mais que l’installation se poursuivre automatiquement c’est mieux !
Sans entrer dans les détails techniques, j’étudie dans cet article les intérêts de l’automatisation de l’installation et de la pré-configuration. Même si j’effectuerai la mise en œuvre avec la preseed de Debian, j’essaierai d’être le plus général possible.

La pré-configuration permet de répondre aux questions posées lors de l’installation du système d’exploitation, et souvent d’y ajouter d’autres installations comme des logiciels. Le principe est simple : l’installateur lors de son processus va chercher un fichier de pré-configuration déposé dans une zone de stockage, et s’y réfère pour l’installation du système, des préférences et des logiciels.
Petit tour d’horizon des avantages et inconvénients de cette solution automatique qui répond à un besoin familial, de TPE, voire de PME.

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Preseed

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Conte de faits

A mes débuts dans les banques on ne disait pas « le service informatique », mais on parlait de « L’informatique ». Le service était bicéphale : la production et le bureau des études.
A la production où régnait une odeur de café, était le pupitre, opérateur technique qui contrôlait, vérifiait, parfois procédait à des relances principalement motivées par les retards des partenaires. Les incidents étaient extrêmement rares, et dans ce cas, le pupitre analysait l’historique, en s’appuyant sur le code source. Après quoi il s’adaptait pour résorber le souci et procédait à une démarche assez simple qui consistait à prendre un papier, un stylo, et le couloir.
Au bureau des études où régnait une odeur de mélange de thés, étaient les études, fonctionnels soucieux des standards de production qui inventaient, préparaient, développaient les processus de demain. Et à de rares occasions, accueillaient le pupitre pour voir avec lui l’incident rencontré et surtout comment le résoudre au plus vite.

Découvert au petit matin, l’incident était pris en charge rapidement par les études. Une nouvelle version du programme était livrée en recette avant midi pour qu’à 14H00 le batch quotidien de recette le valide pour 18H00. La mise en production était effectuée après les sauvegardes de 19H00.
A noter que ce batch quotidien de recette de 6 heures en avance sur la production était une garantie de détecter et anticiper d’éventuels problèmes à venir.
Cette organisation réactive qui n’avait pas de nom serait qualifiée aujourd’hui d’agile et continuous something.

Et puis un jour, un bien-pensant s’est mis en tête de structurer tout ça !..

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