Vagrant : ad hoc

Les configurations doivent être testées et éprouvées. Surtout quand c’est aussi aisé avec des outils de configuration management tels que Puppet, Ansible, ou SaltStack. Mais il est parfois délicat d’obtenir une infrastructure disponible. Personnellement, pour mes développements, mes essais, et mes premières validations, je provisionne des VMs Virtualbox sur mon laptop à l’aide de Vagrant.

Le cas d’usage du lab’ nécessitant plusieurs VMs d’usage différent et donc de ressources variées a été présenté dans mon précédent article pour la partie provision. Voyons donc maintenant comment se faciliter la vie côté réseau en un exposé étape par étape.

$ vagrant status
IP:           Ports:   Host:
192.168.10.10 22=>2210 kiwi.oloc
192.168.10.11 22=>2211 koala-01.oloc
192.168.10.12 22=>2212 koala-02.oloc

Current machine states:

kiwi     running (virtualbox)
koala-01 running (virtualbox)
koala-02 running (virtualbox)

Voyons comment en arriver à ce vagrant status répondant à notre besoin d’un lab’ complet aux VMs variées dans un réseau ad hoc

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Vagrant : Des provisions

Au-delà de la bonne pratique de versionner sa configuration infrastructure grâce au Vagrantfile, l’intérêt d’utiliser Vagrant est aussi de configurer plusieurs VMs à la fois. Le cas d’usage venant à l’esprit est le lab’ nécessitant plusieurs VMs d’usage différent et donc de ressources variées. Voyons donc ce cas pratique en un exposé étape par étape.

De bons tutoriaux vous exposeront l’installation et les premiers pas avec Virtualbox et Vagrant plus en détails. Je me permets d’être rapide. Dans un premier élan vous tentez un vagrant init qui -déception- ne fait que vous créer un Vagrantfile, le fameux que nous triturerons à souhait. Si vous lisez ce fichier de plus de 70 lignes en supprimant celles vides et les remarques (très instructives), vous obtenez bien peu de choses :

$ sed -e '/#/d' -e '/^$/d' Vagrantfile
Vagrant.configure(2) do |config|
  config.vm.box = "base"
end

Voyons comment l’étoffer pour répondre à notre besoin d’un complet lab’ aux VMs variées…

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Logiciel libre modèle du nouveau travail

C’est à l’INA que j’ai compris ce qu’était vraiment le travail, et comme ce qui reste à venir, et dans un nouveau monde industriel à venir. J’y ai collaboré avec des ingénieurs et développeurs qui travaillaient en logiciel libre, et j’ai découvert là une conception du travail tout à fait différente de ce qu’on enseignait dans les écoles, et à mes yeux proprement révolutionnaire – c’est-à-dire faisant apparaître comme caduque et donc révolue la conception dominante. Je n’ai pas été convaincu immédiatement : il m’a fallu quelques mois et quelques voyages, notamment à Berlin, pour forger ma conviction que le logiciel libre correspondait à un modèle économique non seulement viable, non seulement durable, mais extraordinairement gratifiant pour ceux qui le pratiquaient et qui, bien qu’il s’agisse d’un travail industriel, et parce qu’il est fondé par le développement et le partage des responsabilités et des capacités, ne conduisait pas à la prolétarisation, mais tout au contraire, installait la déprolétarisation au coeur d’une nouvelle logique économique fondée sur la valorisation et le partage des savoirs.

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L’emploi est mort, vive le travail ! Bernard Steigler, entretien avec Ariel Kyrou. Mille et une nuits

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Etonnante laïcité

La laïcité n’est pas une doctrine, encore moins une théorie à la façon du marxisme ou du darwinisme. Elle n’est pas une philosophie comme le rationalisme ou le positivisme. Elle n’a pas pour vocation de mobiliser les foules ou d’interpréter le monde, afin de le rendre meilleur. Elle n’est pas à proprement parler une sagesse, même si sa pratique façonne une société plus juste, plus apaisée et des individus plus tolérants. (…)

La laïcité n’est pas synonyme d’anticléricalisme, même si les circonstances où elle est née ont pu prêter à cette confusion. Elle ne forme pas un couple avec la religion, dont elle n’est ni l’envers, ni le contraire, ni un substitut, ni l’alternative. Elle ne se situe pas sur le même plan. Elle est d’une autre nature, même si elle a à voir avec les cultes, les croyances, l’agnosticisme et l’athéisme, dont elle assure la libre expression. Elle n’est évidemment pas un frein ou un obstacle à la liberté religieuse, puisqu’elle garantit à tout citoyen la liberté de conscience, qui en est la forme la plus achevée.
(…)
Elle est essentiellement un principe juridique et politique d’organisation des institutions, le premier et le seul qui permette à chaque citoyen le plein exercice de sa liberté de conscience. Bifurcation majeure dans l’histoire de l’humanité. (…)

Mais la laïcité est plus encore. Elle est une attitude d’esprit et une règle de comportement en société. Elle est une façon d’aborder la connaissance, la science, l’instruction des enfants, sans préjugé ni dogme, avec l’esprit critique comme seul guide. Héritière de la Réforme, de Descartes, des Lumières et du positivisme, elle est fille de la IIIe République, d’Anatole France et d’Alain. En outre, elle entretient un rapport singulier avec la morale qu’elle veut circonscrite à l’humain, (…). Une morale collective, civique, qui n’exclut pas le recours à d’autres sources d’inspiration, religieuse ou philosophique, à condition qu’elles n’entrent pas en contradiction avec les valeurs fondamentales de la République, par exemple l’égalité des sexes. Une morale recentrée sur le bien, ici-bas, dans ce monde, mais qui respecte les croyances dans un au-delà, les rites et coutumes des diverses confessions ou Eglises. Une morale qui ne se préoccupe pas d’enseigner le salut, mais qui n’élude pas les questions de métaphysique et de transcendance. La laïcité, c’est la Raison se défiant d’elle-même. C’est l’éthique dans ce qu’elle a d’universel. C’est peu et c’est beaucoup.

Etonnante laïcité, si méconnue, si pleine de promesses, si jeune encore, un siècle à peine… Elle a survécu à toutes les caricatures, et elles sont féroces. Elle semble échapper des mots usuels et des formules toutes faites : principes, conceptions, valeurs, règles de conduite, mode d’organisation des pouvoirs. Elle est tout cela à la fois. Mais aussi une culture, une façon d’être à soi et aux autres, un projet de vie.

Extraits de « Du principe de laïcité » de Gérard Delfau

DevOps sur PlovDev

De retour de la conférence PlovDev, j’ai eu à répondre à quelques questions pour la newsletter de mon ESN Proxiad. Si j’y suis responsable DevOps, je suis surtout un passionné et un profond convaincu de ce mouvement. Il entre dans la dynamique du surgissement d’un nouveau monde. Une ère passionnante s’ouvre à nous !

Ayant à coeur de dynamiser et partager cette nouvelle approche, je me permets de publier ici cet interview.

Welcome to the era of DevOps!

Une application est absolument tout ce qui existe et se passe entre le push et l’exploitation d’un commit. Quand on intègre cette notion, on comprend le DevOps.

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Welcome to the era of DevOps!

Welcome to the era of DevOps!

How often do you start your day earlier, because of a server crash?
O: I have to confess that I was awakened in the middle of the night hundreds of times. About server crashes, database freezes, hanging applications, and weird situations.

Which is your favorite blog?
O: I prefer to speak about articles. Sometimes I read a really good article and I browse the whole blog. To answer to your question I don’t have a favorite blog, I have favorite podcasts, french geostrategic podcasts.

Which is the book, you would recommend to anybody in the IT community?
O: May I suggest two books? In English and in French. The first one is a must-have to read the book of Jezz Humble and Dave Farley Continuous Delivery. The second one, is more philosophical about our new changing world Surgissement d’un nouveau monde – Valeurs, vision, économie, politique… tout change by Marc Luyckx Ghisi.

Which is the book that inspires you the most?
O: A whole library! Your question is a bit amazing and makes me think about Les combustibles by Amélie Nothomb. This book is about people in a library burning books to avoid the cold, and the recurring question is « which book to burn or to keep? ». So which book I prefer to keep? Utopia by Thomas More, to keep a cape, to keep a vision.

Have you been to Bulgaria? If yes, what do you like the most?
O: I will enjoy my first time in Bulgaria.

Get your lab!

Certaines sociétés veulent leur DevOps lab. Un bien grand mot pour caractériser une plate-forme de travail dédiée aux outils DevOps. A l’instar de tout bac-à-sable, ce lab est un excellent moyen de se les approprier, d’apprendre à les administrer, à les maitriser. Non seulement des sociétés mettent les moyens pour une telle mise en place, mais parfois des individus à titre personnel veulent eux aussi se parfaire voire acquérir de nouvelles compétences. Et donc les uns ou les autres commencent à installer ces fameux outils DevOps.

Comment ça « installer » ? Vous voulez dire apt-get install etc. ? En somme, installer à la main !? Ce qui me parait assez hallucinant quand on parle de DevOps, de configuration et de déploiement automatique, avec toute la batterie d’automatisation et de scripting sous-jacente ! A mon sens, pour un DevOps Lab, il faut le constituer dans un esprit DevOps ou plus exactement en Infra-as-code. Et moi de lancer le projet G10B, le numéronyme pour Get your lab!

Voyons plus avant le concept de ce projet permettant d’obtenir ex-nihilo un DevOps lab sans les mains.

g10b - v0.3
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Merci Caroline

Lendemain de grand soir. La mine tirée par l’émotion, les cernes noires charbon. Une journée qu’on ne peut rayer d’un trait. Après l’ivresse, la gueule de bois avec une pointe de je-ne-sais-quoi. C’était tendre hier et c’est dur aujourd’hui.
Un des marqueurs de la République a été blessé, une de nos règles a été violée. Des évènements que rien ne pourra gommer. Et pourtant, après l’effroi et l’euphorie, l’effet porte peu. Ou prou.

Ce matin s’ouvre sur ce vide. Ces gerbes et ce vide. Ce silence et ce vide.
Et soudain s’élève la voix de Caroline Fourest…

 

 

Mémorial improvisé dès les premières heures devant les locaux de Charlie Hebdo.

Mémorial improvisé dès les premières heures devant les locaux de Charlie Hebdo au lendemain de la manifestation nationale, mondiale.