Papa était fils de paysans, ces sculpteurs de paysages, façonnant nos bocages, nos plaines, nos vertes collines. Papa avait sublimé cela en passion de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, et de l’écologie. Il en a fait son sacerdoce, apportant sa pierre à l’édifice humain.
Papa avait cet attachement profond à la campagne, à la terre.
La terre est le solide, la rectitude -dans les sillons-, le cadre -des prés-, la patience -imposée par la nature-, c’est le concret. Et Papa était tout cela à la fois, le solide, la rectitude, le cadre, la patience et le concret.
Papa avait cette sagesse de barbu dans la recherche permanente de l’instruction. Toujours à étudier un élément sociétal ou à compulser des documents techniques.
Il avait cette force du bûcheron, magnifiée en force de la détermination et de l’engagement.
Il avait cet amour de la beauté du geste, les choses bien faites, parfaitement finies, peaufinées.
Pour offrir un autre éclairage, j’associerais Papa symboliquement à la Semeuse de nos pièces.
Au revers de nos francs étaient les lauriers, à l’opposé des attentes de Papa, tout le contraire de ses aspirations.
A l’avers figure la Semeuse, symbole de la République, du travail, de la terre, des graines plantées pour l’avenir.
Cette Semeuse maintenant européenne est la quintessence des symboles et valeurs chers à Papa.
Cette conviction en la République, cette glorification du travail, cette préoccupation des générations futures, ont été pour lui les moteurs infatigables de son inlassable effort de transmission auprès de ces 3 enfants. Un apprentissage dont la clef de voûte pourrait se résumer par le trio :
Bien penser, bien dire, bien faire.
Et il a bien oeuvré, nous sommes tous les trois, tout autant exigeants, travaillant constament à notre amélioration.
Aujourd’hui nous sommes bien outillés, préparés pour l’avenir.
Je t’aime Papa.