Aujourd’hui sur le billard : Ethalanie, mon ordinateur portable (1).
But de l’opération : préparer les volumes en vue d’installer un second système d’exploitation.
L’installation du premier système d’exploitation a été effectuée en partitionnant mes volumes à l’aide de LVM (Logical Volume Management), laissant les deux tiers de mon espace disque en jachère. Etant donner que je vais utiliser quelques fonctionnalités de ce gestionnaire LVM, je me fends d’un petit tutorial.
L’installation elle-même sera présentée dans un autre article que celui-ci. Nous ne verrons ici que les différentes manipulations de préparation des volumes. Une présentation par l’exemple. Pour un cours détaillé, il faut se reporter sur la documentation essaimée sur la toile (je conseille la vulgarisation d’ubuntu-fr et le mode d’emploi).
Etant donné que nous opérons à une profonde modification du système, tout ce qui suit a été réalisé en se connectant en tant que root. Je privilégie toujours les sudo, mais cette opération fait partie à mon sens de l’exception.
Etat des lieux
Avant tout, il faut procéder à un état des lieux. Si je me souviens d’avoir créé un groupe de volume unique sur mon disque physique unique, je n’ai plus souvenirs des détails. Rien de mieux que pvscan, vgscan et pvscan, voire pvdisplay et vgdisplay pour se rafraichir la mémoire.
Le constat est que les noms des volumes logiques ne sont pas distingués. En d’autres termes, comment puis-je à nouveau créer des home, usr, ou tmp pour mon nouvel OS ? Il va donc falloir que je repense ces noms, et dégage une norme (Cf. plus loin).
Par optimisation de l’espace et par jeu –il faut bien l’avouer- je vais chercher à utiliser les mêmes volumes tmp et swap.
Dans un même ordre d’idées, je vais faire en sorte de mutualiser le /home.
Norme
Pour commencer, je définis une norme en m’inspirant des préconisations IBM §14.1.1 entre autre.
En clair, j’appellerai mes volumes logiques en commençant par lv (redondant avec la nature de l’objet mais sans équivoque quand on travaille sous la fatigue), suivi de la lettre o pour OS dédié ou m pour mutualiser, suivi d’une numérotation en chiffres pour le premier et en lettres pour le suivant pour éviter les associations entre dédiés et mutualisés. Et pour clore un underscore suivi du nom dérivé du filesystem qu’il portera.
Voyez les quelques exemples suivants.
- lvo2_usr pour le /usr du second os
- lvma_home pour le /home d’une première mutualisation
- lvma_usrshare pour le /usr/share d’une première mutualisation
- lvmb_common pour un /common d’une seconde mutualisation
Création des nouveaux volumes
On crée les volumes logiques puis les systèmes de fichiers par les commandes:
lvcreate --name lvo2_root --size 0.5g Ethalanie
lvcreate --name lvo2_usr --size 15g Ethalanie
lvcreate --name lvo2_var --size 5g Ethalanie
mkfs -t ext4 /dev/Ethalanie/lvo2_root
mkfs -t ext4 /dev/Ethalanie/lvo2_usr
mkfs -t ext4 /dev/Ethalanie/lvo2_var
Modification des existants
Il est délicat de manipuler les volumes que l’on utilise. C’est techniquement possible, et le piège est clair : une erreur dans la mise à jour du /etc/fstab et/ou du Grub et c’est le drame.
Je vais tout de même procéder à la modification au moins risqué /home pour l’exercice.
Je profite que l’on puise procéder à la volée, sans démonter, puis je mets à jour le fstab, par les commandes suivantes :
lvrename /Ethalanie/home /Ethalanie/lvma_home
vi /etc/fsstab
Pour le reste, je repousse la modification des actuels noms après l’installation du second OS.
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1: sachant que j’apprécie l’oeuvre de Serge Gainsbourg, je vous laisse deviner la marque.