Conte de faits

A mes débuts dans les banques on ne disait pas « le service informatique », mais on parlait de « L’informatique ». Le service était bicéphale : la production et le bureau des études.
A la production où régnait une odeur de café, était le pupitre, opérateur technique qui contrôlait, vérifiait, parfois procédait à des relances principalement motivées par les retards des partenaires. Les incidents étaient extrêmement rares, et dans ce cas, le pupitre analysait l’historique, en s’appuyant sur le code source. Après quoi il s’adaptait pour résorber le souci et procédait à une démarche assez simple qui consistait à prendre un papier, un stylo, et le couloir.
Au bureau des études où régnait une odeur de mélange de thés, étaient les études, fonctionnels soucieux des standards de production qui inventaient, préparaient, développaient les processus de demain. Et à de rares occasions, accueillaient le pupitre pour voir avec lui l’incident rencontré et surtout comment le résoudre au plus vite.

Découvert au petit matin, l’incident était pris en charge rapidement par les études. Une nouvelle version du programme était livrée en recette avant midi pour qu’à 14H00 le batch quotidien de recette le valide pour 18H00. La mise en production était effectuée après les sauvegardes de 19H00.
A noter que ce batch quotidien de recette de 6 heures en avance sur la production était une garantie de détecter et anticiper d’éventuels problèmes à venir.
Cette organisation réactive qui n’avait pas de nom serait qualifiée aujourd’hui d’agile et continuous something.

Et puis un jour, un bien-pensant s’est mis en tête de structurer tout ça !..

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